Thierry GUYON *** Fondateur ***
Messages : 34 Localisation : GRENOBLE (38) Date d'inscription : 19/11/2008
| Sujet: Opérations contre la Commune. (MARS-JUIN 1871) Ven 21 Nov 2008 - 23:49 | |
| 1871 La journée du 18 mars 1871, interrompt brusquement I’organisation à peine ébauchée du bataillon et qui dut se poursuivre dès lors à travers les sanglantes et pénibles péripéties de la lutte contre la Commune.- Le 18 mars, le 30ème Bataillon de Chasseurs fait partie de la Brigade du Général BOCER, et est placé en réserve sur le quai, devant le corps législatif. Il quitte ce poste dans la nuit pour suivre le mouvement de l'armée sur Versailles.D'abord campé à SATORY, sous les ordres du Général HENRION (2ème Brigade de la 2ème Division).
Il occupe ensuite le campement du bois des HUBIES et est définitivement placé à la 1ère Brigade, Général DUPONT, de la 3ème Division Général MANTAUDON.Le rôle actif du Bataillon commence avec les premiers coups de fusil tirés par l'armée de Versailles.- Le 5 avril, il est établi au château de la Marche comme réserve de la Division qui opère dans la direction de COURBEVOIE et de NEUILLY.- Le 7 avril, il coopère à l'enlèvement du pont de NEUIILLY vers cinq heures et demie du soir. Trois compagnies chargées de sacs à terre passent le pont sous le feu des insurgés et pénètrent dans le village. Cinq hommes sont blessés. Le siège régulier de PARIS, s'ouvrait alors. Le 30 ème Bataillon devait en suivre les phases diverses dans les opérations qui eurent lieu devant NEUILLY et ASNIERES. - Du 15 au 19 avril, il prend la garde de la tranchée devant NEUILLY, il livre plusieurs engagements dans lesquels il perd 21 chasseurs blessés ; du 27 au 30 avril, il occupe les positions devant ASNIERES et y perd 2 hommes.- Le 21 mai, le Bataillon passe le pont du chemin de fer d'ASNIERES et s'empare de la barricade du pont de CLICHY.- Le 23 mai, mis à la disposition du Général LEFEBVRE, commandant la 2ème Brigade de la Division, il occupe et désarme CLICHY et SAINT OUEN.Le Général LEFEBVRE - Le 25 mai, le 30ème entre dans PARIS par la porte MAILLOT, rejoint la 2° Brigade à l'Arc de Triomphe de l'Étoile, puis se dirige de concert avec elle vers le bastion 33, en suivant l'avenue Wagram, les boulevards BERTHIER et BESSIERES et la route stratégique jusqu'au pont du Chemin de fer du Nord. Accueilli au débouché de ce pont par le feu redoutable d'une batterie établie à la porte d'AUBERVILLERS, la brigade lance les Chasseurs en avant. Sans attendre de renforts, la 2ème compagnie se rue vigoureusement sur les bâtiments de l'usine à gaz, enlève à la baïonnette la barricade de la porte d'AUBERVILLLERS et occupe la rue de ce nom jusqu'au pont du chemin de fer de Strasbourg. Ce succès coûtait au Bataillon un sergent blessé, le sergent MARTINET de la 2ème compagnie ainsi que 6 chasseurs.Le chasseur AUBERTIN, de la 2ème compagnie, s'était fait particulièrement remarquer par son entrain dans l'enlèvement de la barricade. Par cette action énergique, le Bataillon avait sauvé de l'incendie les établissements du chemin de fer.- Le 26 mai, sur l'ordre au Général DUPONT, le Bataillon doit enlever les barricades établies en avant des positions occupées par sa division et s'établir rue de Flandres avec défense de dépasser les bassins de la Villette. Pour accomplir sa mission, il se fractionne en deux colonnes, l'une, après avoir tourné une barricade rue de Bordeaux, enlève la caserne des Fédérés de la Marseillaise et une barricade triple formant redoute au point de rencontre de la rue de Flandres et de Ia rue de l'Ourcq ; la 2ème colonne fait tomber une barricade rue Mathis et en occupe une seconde formant redoute à l'intersection de cette rue avec la rue de Flandres. Le capitaine SAFFLET, un caporal et quatre chasseurs sont blessés. A la nuit les avants-postes sont poussés jusqu'au bassin de la Villette. Vers onze heures du soir, les insurgés tout en continuant un feu nourri qui ne nous fait subir aucune perte, incendient les docks de la Villette, sur les bords opposés du canal et malgré les efforts de nos avants-postes qui cherchent à les repousser par leur feu.Le caporal PAQUIER, s'était particulièrement fait remarquer par son audace dans le placement des sentinelles avancées.- Le 27 mai, le Bataillon est placé en réserve dans la maison de santé de la rue du Faubourg St Denis.- Le 28 mai, il se porte par la rue Lafayette et la rue Secrétant aux Buttes-Chaumont, s'empare vers 10heures de la barricade de la rue Est- Pradier (Rue de l'Équerre. S'appela rue de l'Est-Pradier avant 1877. Doit son nom à sa forme. Cette rue nous mène rue Bolivar) , où il perd 2 hommes.Vers 2 heures du soir, la 6èmecompagnie, envoyée par ordre du Général DUMONT pour amener un convoi de chevaux pris aux insurgés rue Julien Lacroix, trouve cette rue barrée. En descendant plus bas pour trouver un passage, elle débouche rue de Courtille, en face d'une barricade garnie de pièces d'artillerie. Gardes Nationaux Le sous-lieutenant DEROULEDE avec 3 sous-officiers et 11 chasseurs volontaires se jette énergiquement sur cet obstacle, et, malgré une blessure grave au bras gauche, s'empare de cette barricade dont il enlève le drapeau.Le sous-lieutenant DEROULEDE, le sergent LARMIGNAT, et le caporal BENETIERE, s'étaient signalés d'une manière toute particulière par leur entrain et leur belle conduite.C’était la dernière résistance de Belleville qui put être désarmée ensuite par le bataillon. - Le 14 juin, le Bataillon voit citer à l’ordre de l'armée n° 26, pour leur belle conduite pendant les opérations contre la Commune insurrectionnelle : Messieurs : LANES, Chef de bataillon commandant, DEROUIEDE, Sous-lieutenant, LARMIGNAT,Sergent-major, PAQUIER, Caporal,AUBERTIN, Chasseur.
| |
|